Je souhaite tout d'abord réagir aux propos de notre collègue du RN. Critiquer les personnes transgenres tout en citant Simone de Beauvoir est un exercice périlleux. Suggérer que l'inclusion des femmes transgenres signerait la fin des femmes dans le sport manque cruellement de dignité. Il aurait été plus pertinent d'évoquer les enfants victimes de violence dans les clubs sportifs, les inégalités entre les femmes et les hommes aux postes à responsabilité, ou encore les inégalités économiques.
Je suis députée de Lyon, un territoire d'excellence sportive où l'OL féminin et l'ASVEL féminin font notre fierté. Ces clubs sont constitués de joueuses généreuses qui s'impliquent sur le territoire, notamment en coachant des femmes pour l'accès à l'emploi ou en accompagnant des bénéficiaires du RSA. Le sport, lorsqu'il véhicule de belles valeurs, est le reflet d'un projet de société. Il est à cet égard important de souligner le projet social que portent certains clubs. Ma collègue, Pascale Martin, a mentionné Laurence Fisher et son projet Fight for Dignity, qui aide les femmes victimes de violence à se reconstruire. Au-delà de l'exemple spécifique des femmes victimes de violences, la place du sport amateur est un véritable sujet, notamment pour les filles et les jeunes filles. Nous constatons en effet un important décrochage, alors même que nous savons combien le sport peut changer la vie et transformer les femmes, en favorisant l'émancipation, en changeant le rapport au corps et à la confiance en soi. Mesdames les ministres, avez-vous des propositions sur la manière de lutter contre le décrochage des filles et des jeunes filles dans le sport amateur ? Ces propositions auront nécessairement une influence sur les femmes qu'elles deviendront.