Je souhaite aborder la question de la difficulté, pour les sportives de haut niveau, à vivre de leur sport. Les chiffres sont éloquents, puisqu'un joueur de rugby du Top 14 gagne en moyenne 20 000 euros par mois, tandis qu'une joueuse de rugby de Fédérale 1 ne reçoit qu'une prime de match d'une centaine d'euros en cas de victoire. Le football présente le même constat, bien que la professionnalisation des femmes soit un peu plus avancée. Le salaire moyen d'un joueur de Ligue 1 est d'environ 94 000 euros par mois, soit 40 fois plus que celui d'une joueuse de Division 1, qui est d'environ 2 500 euros par mois. Un autre levier de professionnalisation des sportifs de haut niveau est le sponsoring. Là encore, de grandes disparités existent entre hommes et femmes, en raison de l'audience des retransmissions. À titre d'exemple, la finale de la Coupe du monde de football masculin 2022 a été regardée par 1,5 milliard de personnes, contre 82 millions pour la finale de la Coupe du monde féminine 2019, soit vingt fois moins. En conséquence, la compétition masculine a généré 6,5 milliards de dollars, contre 570 millions pour la compétition féminine, ce qui entraîne des revenus de sponsoring beaucoup moins importants pour les femmes que pour les hommes.
Mesdames les ministres, quel levier peut-on activer pour accélérer la professionnalisation des femmes dans le sport et atteindre une égalité, ou du moins une quasi-égalité, entre hommes et femmes ? D'autre part, en tant qu'ancienne accompagnatrice d'étudiantes sportives de haut niveau, je suis particulièrement préoccupée par les difficultés financières que rencontrent certains de ces étudiants. Quels sont les leviers ou les accompagnements que nous pourrions mettre en place pour soutenir ces étudiantes sportives de haut niveau ?