Nous sommes aujourd'hui réunis pour parler d'égalité, de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, et plus particulièrement des droits des femmes. Comme le rappelait Simone de Beauvoir : « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Or, il semble que nous soyons actuellement entrés dans l'une de ces crises, qui est culturelle. Madame Maracineanu, en tant qu'ancienne ministre ayant œuvré pour la défense et la protection des femmes, notamment contre toutes formes de violence, et plus particulièrement dans le domaine sportif, je m'interroge sur l'inclusion des personnes transgenres dans les compétitions sportives.
En mars 2022, vous avez plaidé pour renforcer la place et les rôles des femmes dans le monde sportif, et avez également œuvré pour faciliter l'accès des femmes au sport. Madame Buffet, en 2005, vous aviez interpellé la garde des Sceaux sur la nécessité de faciliter le changement d'identité des personnes transgenres, ce qui pourrait potentiellement faciliter leur accès aux compétitions féminines. N'y a-t-il pas une contradiction ici ? Nous observons aujourd'hui une multiplication des cas où des personnes nées hommes, avec une stature et une musculature masculine, se présentent comme des femmes et remportent des victoires aux dépens de femmes qui se sont entraînées toute leur vie pour finalement se voir disqualifiées. Alors que le Comité d'experts sur la transidentité a été installé, de fortes pressions sont aujourd'hui exercées pour que les personnes transgenres puissent accéder aux compétitions sportives de haut niveau en France. Quelle est votre opinion sur ce sujet ? Céder à ces revendications ne signerait-il pas la fin des femmes dans le sport ? Cela n'irait-il pas à l'encontre des combats que vous menez ?