Mes chers collègues, nous avons l'honneur d'accueillir aujourd'hui des femmes qui ont marqué leur ministère par leurs initiatives. Nous sommes particulièrement fiers de les recevoir dans le cadre de cette mission et tenons à leur exprimer notre gratitude pour leur disponibilité. Nous souhaitons aujourd'hui échanger sur la thématique du développement du sport féminin, un sujet auquel nous accordons une grande attention, particulièrement en cette année olympique.
Cette mission d'information, consacrée à la pratique sportive des femmes, rendra ses conclusions d'ici au 4 juin prochain. Au cours de nos soixante-dix auditions, nous avons pris conscience des progrès réalisés, mais également du chemin restant à parcourir afin que les femmes prennent pleinement leur place dans le monde du sport. Nous envisageons de proposer des recommandations pratiques susceptibles d'être mises en œuvre rapidement. Les trois grands axes de travail identifiés sont l'éducation, la gouvernance et le financement. L'objectif de cette audition est de vous entendre sur vos expériences, la place des femmes à votre arrivée à la tête du ministère des sports, les mesures que vous avez mises en place pour augmenter la pratique féminine et permettre aux femmes d'accéder à des postes de direction, mais également sur votre perception de ce qui doit encore être accompli.
Ma question porte sur l'éducation, un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Nous avons constaté que l'écart de pratique sportive entre les filles et les garçons commence dès l'âge de cinq ans. Les garçons sont encouragés à pratiquer un sport, à bouger, à s'approprier l'espace, à organiser les équipes, contrairement aux filles. Cet écart ne cessant de s'accentuer avec le temps, il me semble essentiel d'encourager les filles à prendre goût au sport dès l'école primaire. Quels sont, selon vous, les meilleurs moyens d'y parvenir ? Le design actif, fréquemment évoqué dans les cours de récréation, peut-il être un levier ? Nous pensons qu'il devrait être complété par une sensibilisation accrue des enseignants du premier degré à cette problématique. Qu'en pensez-vous ?