Non ! Ce dispositif a été créé pour l'Euro 2016, à la demande de l'UEFA. Il a été conçu dans un premier temps comme un mécanisme ponctuel, avant d'être pérennisé. Que des avantages soient accordés au cas par cas, pourquoi pas, mais la France serait dans une meilleure position pour négocier l'accueil de grands événements sportifs s'ils n'étaient pas automatiques. Même si, contrairement au président de la commission des finances, je n'ai pas été impliqué dans l'organisation de trois éditions des Jeux olympiques, je peux vous assurer qu'étant élu à Saint-Denis depuis vingt-cinq ans, j'ai eu l'occasion d'accueillir nombre de grands événements mondiaux dans le Stade de France. À ce titre, je peux affirmer que, pour être choisi, il vaut mieux avoir des éléments, dont les aménagements fiscaux peuvent faire partie, à apporter à la table des discussions plutôt que d'en faire une règle gravée dans le marbre et de perdre ainsi un levier de négociation. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'exonérer indûment, à hauteur de 60 millions d'euros, des organisations aussi riches que l'UEFA – laquelle est d'ailleurs basée en Suisse – et de priver la France de recettes qu'elle aurait pu percevoir.