S'agissant des retombées économiques des Jeux, une réactualisation récente d'une étude menée par le Centre de droit et d'économie du sport de Limoges permet d'établir une fourchette de six à onze milliards d'euros sur la seule Île-de-France. Sur la seule région Île-de-France, trois scénarios ont été estimés : un scénario bas à environ six milliards d'euros, un scénario haut à plus de onze milliards d'euros et un scénario médian à neuf milliards d'euros.
Trois postes correspondent chacun à un tiers de l'impact positif des Jeux olympiques sur l'économie : les enjeux d'organisation, les aspects de construction et les aspects touristiques. Cette étude montre notamment que 80 % des entreprises bénéficiaires sont des entreprises de petite taille ou de taille moyenne.
Il faut également relever une mobilisation de 180 000 emplois au service de ces JOP (60 000 créations d'emplois), dont 10 000 dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants (HCR), 30 000 dans celui de la sécurité privée, le solde concernant les métiers de la logistique, des transports et des services. À travers les marchés de la Solideo, 2,9 millions d'heures d'insertion ont bénéficié à des publics éloignés de l'emploi ; soit plus de 3 000 bénéficiaires, dont la moitié correspond à des niveaux de qualification inférieurs au baccalauréat et deux tiers sont des habitants de la Seine-Saint-Denis. Au lendemain des Jeux, une série d'évaluations approfondies seront réalisées, l'une chiffrera l'impact sur le PIB et l'autre approfondira l'évaluation coûts-bénéfices de cet événement que nous organisons en France.
S'agissant toujours des Jeux olympiques, deux budgets doivent être distingués. Il s'agit d'une part du budget de 4,4 milliards d'euros du Cojop (dont 96 % financés par des fonds d'origine privée), la contribution publique de 170 millions d'euros n'ayant été augmentée récemment que pour venir au soutien de l'organisation aujourd'hui déficitaire des Jeux paralympiques. Il s'agit d'autre part du budget de la Solideo, lui-même doté de 4,4 milliards d'euros et dont les dépenses pour les ouvrages et des constructions ont été bien tenues puisque, hors inflation, la progression des crédits afférents n'a été que de 2 %. Les contributions publiques à la Solideo s'établissent à 2,3 milliards d'euros, complétées par 2,1 milliards d'euros provenant de fonds des promoteurs privés. Au total, les engagements des collectivités publiques s'élèvent 2,5 milliards d'euros.
À ce montant s'ajoute un faible nombre de dépenses spécifiques aujourd'hui portées par l'État. Je pense par exemple au coût des machines et du laboratoire antidopage porté par le budget du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ; aux crédits portés par mon ministère pour la Maison de la performance dans laquelle les athlètes viendront se préparer pendant la période des Jeux ou pour le coût du renforcement des primes pour les médaillés, à hauteur de dix-huit millions d'euros. Au total, plusieurs centaines de millions d'euros viendront s'ajouter à ces 2,5 milliards d'euros du budget du Cojop et de la Solideo. Nous sommes donc très loin du chiffre de 5 milliards d'euros qui a pu être évoqué. Ces coûts sont maîtrisés : les Jeux financent les Jeux. Nous rendrons compte de manière très précise de l'ensemble de ces dépenses, comme j'ai eu déjà l'occasion de le faire dans le cadre du jaune budgétaire qui répertorie un certain nombre de ces investissements.
Les Français et le monde entier attendent que ces Jeux soient sécurisés. Un important dispositif est déployé, mais à l'image du relais de la flamme, la sécurité permet la fête. En aucun cas, elle ne l'empêche, ni ne l'interdit. À ce titre, je salue l'engouement populaire et remercie les habitants des départements de venir assister aussi nombreux au passage de la flamme.
Ensuite, nous poursuivons l'effort du plan « 5 000 terrains de sport », en le revalorisant puisque nous investirons 300 millions d'euros sur les années 2024 à 2026. Dans le cadre du premier plan, le département de la Seine-Saint-Denis a été un grand bénéficiaire des équipements créés. Plusieurs centaines d'équipements sont financés aujourd'hui pour le département, dont plusieurs dizaines sont sortis de terre. Un effort spécifique a été mené à l'occasion des Jeux pour sécuriser en faveur de la Seine-Saint-Denis le bénéfice de dix-huit bassins mobiles ou ancrés de natation.
Au lendemain des Jeux, l'effort de ce gouvernement en faveur du sport français demeurera. En œuvrant pour la promotion de la pratique sportive, nous éliminons également un certain nombre de coûts liés à la sédentarité, à l'inactivité physique et à l'obésité.