Il y a plusieurs raisons d'interdire une substance. Si elle est dangereuse pour la santé humaine, l'interdiction sera appliquée plus rapidement et de manière effective. S'agissant d'un antibiotique comme la flavomycine, il n'est pas interdit en raison de sa dangerosité pour la santé humaine mais dans le cadre de la lutte contre l'antibiorésistance. Dans certains cas, l'interdiction vise alors l'usage de l'antibiotique à des fins non vétérinaires – non pas pour soigner ou protéger l'animal mais pour augmenter artificiellement sa production. Dans d'autres cas, il s'agit d'interdire l'usage vétérinaire d'un antibiotique dit critique, c'est-à-dire utilisé aussi pour les humains : une trop grande utilisation crée des résistances et réduit l'efficacité du produit, y compris en médecine humaine. Le produit n'est pas dangereux pour le consommateur, mais son interdiction obéit néanmoins à des préoccupations de santé publique puisqu'elle répond au besoin de préserver l'efficacité d'un médicament.