Notre commission d'enquête consacre une table-ronde à la gouvernance de l'hôpital. Nous accueillons madame Floriane Rivière, directrice générale du centre hospitalier universitaire (CHU) de Tours et vice-présidente de la commission « Stratégie » de la conférence des directeurs généraux de CHU. Dans une demi-heure, nous recevrons également le professeur Rémi-Henri Salomon, président de la commission médicale d'établissement centrale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et président de la conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CHU, qui nous rejoindra après ses consultations à l'hôpital Necker. La conférence nationale des directeurs de centre hospitalier a été conviée mais n'a pu être représentée aujourd'hui, pour des raisons pratiques. Son audition aura lieu dans quelques semaines.
Nous devons répondre à l'inquiétude de nombreux compatriotes quant à la qualité et la rapidité des soins sur l'ensemble du territoire. Il est également impératif de considérer l'angoisse et la fatigue des soignants, qui ont le sentiment de passer de crise en crise. Dans ce contexte, la question de la gouvernance hospitalière a retenu l'attention du législateur à plusieurs reprises au cours des dernières décennies. Il s'agit de déterminer comment organiser les relations entre le corps médical et les gestionnaires de l'hôpital. Trouver un équilibre entre la logique médicale et technique, d'une part, et la logique gestionnaire, d'autre part, représente un exercice complexe. La récurrence des débats sur ce sujet indique probablement que cet équilibre n'a pas encore été atteint.
Je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite à lever la main droite et à dire « Je le jure. »