Vous établissez une distinction entre l'hôpital public et la médecine de ville, alors que nous savons que les soins hospitaliers reposent sur deux piliers : l'hôpital public et les cliniques. La crise de l'hôpital public est ancienne et il apparaît que ce n'est pas en augmentant systématiquement les moyens qu'il a pu mieux fonctionner. Les problèmes persistent et l'attractivité pour les soignants n'est pas améliorée. Parallèlement, les hôpitaux privés augmentent leur activité, reprenant des volumes d'activité autrefois réservés aux hôpitaux publics.
L'hôpital public ne devrait-il pas s'inspirer des méthodes de gestion des hôpitaux privés ? L'exemple de la chirurgie ambulatoire est éloquent : elle est plus développée et agile dans le privé que dans le public. Ne devrions-nous pas rapprocher les deux systèmes en un seul service public, avec les mêmes contraintes et les mêmes financements ?
Enfin, le modèle des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic) est rarement évoqué. Ces établissements à but non lucratif pourraient-ils représenter le modèle du futur, vers lequel les deux systèmes devraient converger à l'avenir ?