Parmi les mesures de la loi HPST, nous notons le regroupement des hôpitaux, une gouvernance renforcée exercée par un directeur d'hôpital aux pouvoirs étendus, et surtout la continuation de la T2A. Ce mode de financement attribue les moyens financiers aux hôpitaux en fonction des actes de soins pratiqués, passant ainsi d'une logique de service public de la santé à une logique de performance. Quinze ans après cette réforme, les hôpitaux demeurent en déficit. Ils s'inscrivent de plus en plus dans une logique de rentabilité que nous, à La France insoumise, considérons comme mortifère.
Concrètement, cela se traduit par une dégradation générale de la qualité des soins à l'hôpital, en raison de la diminution constante du nombre de lits et de la recherche de réduction de la durée d'hospitalisation. Avec le recul, l'intégration de ce logiciel de la rentabilité dans un service public aussi essentiel que celui de la santé vous paraît-il toujours avoir constitué un tournant judicieux ?