On m'a effectivement appelée, à tort, « la maman de la T2A ». Ayant une longue expérience, j'ai connu l'époque où cette T2A n'existait pas, l'époque des dotations globales. Je suis une fervente défenseuse de la T2A, car elle constitue un droit de tirage illimité, permettant une flexibilité vis-à-vis du système. C'est précisément cet aspect conceptuel qui rend la tarification à l'activité intéressante. Cependant, ce système est extrêmement complexe et nécessite un pilotage et une amélioration continus, car les situations évoluent. C'est ce que j'ai entrepris avec la V11, en intégrant deux critères auparavant absents : la précarité des patients – un patient en situation de précarité reste plus longtemps à l'hôpital pour des raisons évidentes – et la difficulté des soins dispensés à l'hôpital. Le pilotage fin de la T2A doit être maintenu, bien qu'il puisse perturber le personnel soignant. Cependant, je suis satisfaite de constater que les critiques acerbes à l'encontre de la T2A se sont quelque peu apaisées.