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Intervention de Jean-Louis Rey

Réunion du mercredi 22 mai 2024 à 15h30
Commission d'enquête visant à établir les raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l'élection présidentielle de 2017 et ses conséquences sur le pouvoir d'achat des français

Jean-Louis Rey, président de la Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) :

Cette réforme était selon moi indispensable. Il aurait été inconcevable de ne pas faire une réforme des retraites. Les composantes de cette réforme peuvent être discutées, mais le président de la CADES n'est pas là pour exprimer une opinion personnelle sur ce sujet. Toutefois, cela a conforté la CADES de savoir que quelques conclusions avaient enfin été tirées en matière de réformes, évitant ainsi de s'engager encore dans des années de déficit de ces régimes.

Il existe principalement trois catégories d'investisseurs, à savoir les banques centrales, les banques, et divers autres investisseurs, à l'exclusion des fonds spéculatifs. Nous n'avantageons pas les hedge funds. Nous allons vers des fonds sérieux et solides. C'est donc diversifié.

En fonction des opérations d'émissions, la composante se modifie. Nous produisons, pour chaque opération, le relevé proportionnel des différentes composantes d'investisseurs. C'est donc facile à déterminer.

Pourquoi cette appétence ? Si vous avez en face de vous un émetteur dont vous êtes certain qu'il remboursera au dollar ou à l'euro près la somme que vous lui avez prêtée, parce qu'il a des recettes solides, vérifiées et crédibles, c'est formidable. Et l'AFT reproduit le même schéma, en garantissant le remboursement des emprunts à l'euro près.

Ensuite, il y a le phénomène des émissions sociales. Il existe désormais une appétence des investisseurs internationaux pour cette étiquette. Je suis un investisseur avec l'étiquette « émissions sociales ». Nous nous réjouissons de cet intérêt pour le social. Le capital s'intéresse au social pour le valoriser dans ses portefeuilles, profitons-en. C'est très bien.

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