La durée des emprunts respecte strictement l'échéance fixée par le législateur. Il est hors de question d'avoir des emprunts qui dépasseraient l'échéance de 2033. Sur le document que je vous présente figurent les encours obligataires de 2024 à 2032. Notre objectif, par les emprunts, est de combler progressivement les déficits dans les années à venir et d'égaliser leur impact annuel. L'échéance de 2033 est stricte et nous la respectons.
L'existence de la CADES nous offre une visibilité et un accès à des investisseurs dont ne dispose pas l'AFT. Notamment avec les émissions sociales, nous avons réussi à fidéliser les investisseurs. Nous n'avons jamais eu autant d'offres. Le nombre d'investisseurs et les montants de ce que nous appelons le « livre d'ordres » n'ont jamais été aussi élevés que ces dernières années.
Il ne faut absolument pas détruire cette relation majeure avec le marché. Nous coexistons et travaillons très bien avec l'AFT, mais il ne faut surtout pas mélanger une caisse d'amortissement avec un organisme ne faisant pas d'amortissement et dont la gestion de la dette est très différente.
Est-ce que la CADES déresponsabilise les politiques ? Je dis que non. La première grande crise exogène postérieure à la création de la CADES, c'est-à-dire la crise financière qui s'est déclarée en 2007, l'a montré. Je vous montrerai la courbe des déficits.