Je crois que mon message est un message de cohérence. Si le problème réside dans la perception d'une souveraineté monétaire confisquée par la France, le rôle des autorités françaises, dont vous faites partie, est de respecter la volonté des peuples. Nous devons intervenir uniquement sur ce qui relève de notre droit et de notre devoir, à savoir la garantie française. Il s'agit de l'aménager, de la retirer ou de la maintenir, en fonction de la demande des États concernés. Il est cependant très clair que le débat obscurcit le fait qu'il n'y a pas de véritable demande. Une preuve de cette absence de demande est que, si vous imaginez une zone monétaire où quatre pays, soit presque une majorité, réclament de sortir de cette union monétaire, cela devrait normalement entraîner une perte totale de confiance dans la monnaie. Or, comme l'a souligné Mme Laffiteau, ce n'est pas du tout le cas. Pourquoi ? Parce que les opérateurs économiques ne croient pas qu'il existe, à ce stade, une demande réelle, que ce soit de la part des gouvernements ou des opérateurs économiques.