M. Ze Belinga, vous militez pour la fin du franc CFA, laissant aux pays concernés la liberté de décider eux-mêmes de leur avenir monétaire. Ils ont d'ailleurs la possibilité de sortir de cette zone monétaire s'ils le souhaitent. J'ai plusieurs questions à ce sujet. Que proposez-vous pour les pays qui souhaitent y rester ou qui ne sont pas actuellement en mesure de s'en passer ? Il est important de reconnaître que cette situation relève également d'une réalité économique, et pas seulement d'un héritage colonial. Vous affirmez que le franc CFA n'apporte aucun avantage aux pays qui l'utilisent. Pourriez-vous nous fournir des éléments supplémentaires pour démontrer en quoi cette monnaie constitue un fardeau ?
Il est également pertinent de rappeler qu'un pays souverain peut perdre sa souveraineté même en ayant sa propre monnaie. Si l'Afrique et l'Europe ont tourné la page de la colonisation, il subsiste néanmoins des traces de cette période, tout comme il reste en France des marques de l'Empire romain ou napoléonien. Ne pensez-vous pas que le franc CFA mérite d'être préservé pour le bien des économies africaines ? C'est là la véritable question. En cherchant à s'en défaire, ces pays pourraient se retrouver à utiliser des monnaies comme le bitcoin, le dollar, ou même subir une domination chinoise. Il est donc essentiel de bien réfléchir à cette question.