Le franc CFA, monnaie arrimée à l'euro, ne permet pas un développement favorable des économies locales. Comment des politiques monétaires établies en Europe pourraient-elles prendre en compte les réalités locales en Casamance ou à Yamoussoukro ? La Macronie ne cesse de s'étonner du sentiment anti-français régnant dans ces pays, face à une jeunesse exprimant des idées décoloniales et revendiquant la suppression du franc CFA. Les populations ne sont pas dupes d'un gouvernement français qui entretient un système néocolonial, en soutenant les autocraties pour garantir ses intérêts, comme au Tchad, et en maintenant une oppression économique des peuples qui veulent se libérer d'une oppression monétaire, comme au Mali ou au Burkina Faso. La diplomatie française a toujours préféré les solutions simples : la facilité de l'autocratie plutôt que la souveraineté des peuples, les vestiges monétaires coloniaux plutôt que des économies souveraines. N'est-ce pas ce qui, aujourd'hui, asphyxie la mise en application d'une réelle alternative au franc CFA ?