Au-delà des aspects techniques, il est évident que le devenir du franc CFA revêt des enjeux politiques et économiques majeurs. Vous avez tous souligné que le franc CFA contribue à la stabilité monétaire des États qui l'utilisent, soit environ 160 millions d'habitants. En 2020, les pays de la zone franc ont enregistré une croissance légèrement positive de 0,3 %, alors que l'ensemble de l'Afrique subsaharienne connaissait un recul de près de - 1,7 %. De plus, l'inflation y est relativement faible et maîtrisée.
Cependant, l'enjeu politique demeure central. Le franc CFA symbolise un passé qui ne passe pas. Il est impératif de reconnaître la légitime aspiration des pays à exercer leur souveraineté, y compris monétaire. Je souhaite insister sur ce point, notamment auprès des collègues aux sensibilités variées. J'aimerais connaître votre avis sur la possibilité et la viabilité de l'eco, souvent reporté à des périodes plus calmes. Est-ce réaliste ? Vous avez commencé à esquisser des scénarios.
Enfin, quelles sont les stratégies actuelles de la Chine et de la Russie concernant cette question de souveraineté monétaire ?