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Intervention de Alexis Jolly

Réunion du samedi 28 octobre 2023 à 9h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Jolly :

Lorsqu'un problème survient, la France devient souvent le bouc émissaire idéal, permettant à certains de se décharger de leurs responsabilités et de rassembler autour d'eux des groupes d'agitateurs qui, autrement, se combattraient entre eux. Le franc CFA sert de catalyseur aux ressentiments de divers groupes et influenceurs, pressés de renvoyer les Français en métropole afin de pouvoir établir librement leurs affaires personnelles au détriment des peuples qui leur font confiance, bien qu'ils soient parfois eux-mêmes sous influence étrangère.

Pourtant, en écartant la haine de la France de l'équation, on constate que le franc CFA présente plusieurs avantages. Il assure la stabilité monétaire et protège contre l'inflation. De plus, il garantit la convertibilité immédiate en euros par le Trésor français et maintient un taux de change fixe, facilitant ainsi les accords commerciaux. Il favorise également l'intégration régionale et l'interconnexion des systèmes économiques nationaux. Un exemple éloquent des conséquences de la sortie du franc CFA est celui de Madagascar en 1973, l'année où le pays a quitté la zone CFA. À cette époque, Madagascar était le pays le plus riche d'Afrique de l'Est. Aujourd'hui, il est le quatrième pays le plus pauvre de la région et le sixième du continent, un véritable effondrement économique, bien loin de l'Eldorado promis par les révolutionnaires anti-français.

En 2023, l'Afrique subsaharienne représente 1,8 % des exportations françaises et 1,9 % des importations. Parmi ces importations, 11,6 % concernent des produits stratégiques tels que les hydrocarbures, les produits agricoles et les minerais. Cela signifie que 88,4 % de ces ressources proviennent d'autres régions. Nous ne dépendons donc pas de la zone CFA et n'en tirons pas un profit excessif. Contrairement aux accusations des partisans d'une Afrique libérée de la présence française, aucun dirigeant des pays ayant quitté le franc CFA n'a subi de mesures de rétorsion.

Nous respectons la souveraineté des nations, tout en reconnaissant leurs intérêts objectifs. Les mensonges propagés sur la France sont des éléments de propagande utilisés pour monter les populations africaines contre notre pays et récupérer les ressources exploitées en lieu et place des gouvernements installés. Ces éléments permettent de clarifier la situation et de répondre aux arguments des opposants au franc CFA.

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