En entendant nos interlocuteurs, je constate la nécessité d'améliorer l'association des collectivités territoriales au travail législatif. J'essaie de mettre cela en pratique dans ma circonscription, mais je peux vous assurer que ce n'est pas simple. Les maires manquent de temps pour suivre nos activités, même lorsque nous leur fournissons de nombreuses synthèses. Bien que nous puissions les associer, je constate des difficultés à les intéresser, malgré mes efforts réguliers pour organiser des conférences des maires et participer aux conseils municipaux.
Je ne pense pas que cela soit lié à la question du cumul des mandats. Nous avons voté une loi il y a un certain temps pour mettre fin à cette pratique. Aujourd'hui, il est essentiel de faire comprendre localement que cette loi a été adoptée et qu'il faut désormais agir différemment. En tant que parlementaires, nous faisons face à la réticence des services de l'État à collaborer avec nous. Ce n'est pas une question de cumul des mandats, mais de coopération. Il ne s'agit pas de multiplier les lois, mais de s'assurer que les services de l'État nous fournissent les informations nécessaires lorsque nous travaillons dans nos circonscriptions, ce qui fait souvent défaut. La qualité de notre collaboration dépend du binôme que nous formons avec le préfet en poste. En six ans, j'ai travaillé avec quatre préfets différents, ce qui pose un problème de continuité dans notre travail. À chaque arrivée d'un nouveau préfet, nous devons répéter le même cycle, ce qui entrave notre efficacité.