Je souhaite rappeler que le cumul des mandats existe toujours, comme vous l'avez mentionné, non seulement chez nous, mais aussi ailleurs, et entre différents mandats. En effet, il est possible d'être maire, président ou présidente d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI), conseiller départemental ou régional, et de présider de nombreux conseils d'administration, établissements publics industriels et commerciaux (Epic), de syndicats, etc. D'après mon expérience, la qualité du travail et de l'investissement est nettement moindre ‒ ou du moins inégale ‒ lorsque l'on multiplie les mandats et les responsabilités.
Concernant les parlementaires, j'ai toujours du mal à croire que la proximité passe obligatoirement par le cumul des mandats. De quelle proximité parle-t-on réellement ? Est-ce une proximité avec le territoire ou plutôt avec ceux qui le dirigent ? Les recherches universitaires montrent que les élus locaux ne sont finalement pas si représentatifs de la population française que l'on pourrait l'imaginer. S'agit-il plutôt d'une proximité avec les citoyennes et citoyens qui y vivent ? À cet égard, quelle place tient la composition sociologique de l'Assemblée ? Une autre question que j'aurais aimé poser a été soulevée par mon collègue Xavier Breton.