Nous soutiendrons évidemment cette proposition de loi, que notre groupe de travail transpartisan sur la désertification médicale, réunissant des députés de gauche, de droite et du centre, avait d'ailleurs intégrée à celle qu'il a déposée il y a un an.
Ce texte est une avancée pour la Corse mais aussi, plus largement, pour l'accès aux soins dans nos territoires. On oublie trop souvent que l'accès aux soins n'est pas seulement garanti par la loi ; il l'est aussi par la Constitution, et il revient au Gouvernement et au législateur de mettre les moyens nécessaires pour le rendre effectif. Je salue, à ce propos, l'initiative qui a été prise de lancer une commission d'enquête sur les difficultés d'accès aux soins à l'hôpital public, dont Christophe Naegelen est rapporteur. Cette proposition de loi doit être l'occasion d'un débat sur l'accès aux soins et j'espère que nous pourrons avancer ensemble, en laissant de côté nos étiquettes partisanes.
La création d'un CHU en Corse est une première étape, mais nous savons tous que cela ne suffira pas. Il faudra aussi former des soignants, garantir la présence de soignants dans ce CHU et, plus généralement, dans l'ensemble du pays, afin de lutter contre la désertification médicale, aussi bien à l'hôpital qu'en ville. Ce que nous prônons pour ce faire, c'est la régulation de l'installation, qu'un rapport récent de la Cour des comptes recommande également.