La Corse est une exception française, puisque la ville d'Ajaccio est le seul chef-lieu de région de tout le territoire, départements d'outre-mer compris, où il n'existe pas de centre hospitalier régional universitaire. Cette initiative parlementaire vise à réparer cette injustice et à garantir l'égal accès aux soins.
La population corse est en constante augmentation et la densité médicale ne permet pas d'absorber les besoins de santé des habitants, encore moins lorsqu'ils requièrent des soins spécifiques. Si l'opportunité de créer un CHU en Corse est donc indéniable, et si le fond de cette proposition de loi est louable, nous devons toutefois, en tant que parlementaires, faire preuve de lucidité et veiller à choisir les dispositifs les plus adaptés à la situation.
Nous comprenons qu'il s'agit là d'une proposition de loi d'appel, car la création d'un CHU requiert la coordination des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche, des acteurs de santé, des acteurs locaux et de l'exécutif. Le groupe Renaissance déterminera sa position sur cette proposition de loi à l'issue des débats que nous aurons eus en commission et en séance publique.