Certes, les comptes de l'Unédic sont déficitaires, mais cet organisme finance de plus en plus largement le service public de l'emploi, alors que celui-ci devrait être financé par l'État. En outre, par nature, le budget de l'Unédic est cyclique : quand l'activité est importante, les pensions sont moins nombreuses, ce qui permet à cet organisme de reconstituer ses stocks ; quand le chômage est important, en revanche, pour jouer son rôle d'amortisseur, l'Unédic doit dépenser davantage et peut s'endetter. C'est l'ordre des choses et le coût est réparti sur plusieurs années.
Quant aux 12 millions d'emplois disponibles chaque année pour 6 millions de chômeurs, il m'éblouirait s'il ne s'agissait pas d'un tour de passe-passe. À un instant T, s'il n'y a que 350 000 offres d'emploi, il y a en revanche 6 millions de chômeurs.