L'article 2 prévoit de graver dans la loi le principe selon lequel les salariés âgés de moins de 53 ans doivent travailler au maximum six mois au cours d'une période de vingt-quatre mois, sans tenir compte du report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite, prévu par la dernière réforme des retraites.
Cet amendement étant centré sur la filière senior de l'assurance chômage, j'en profite pour réagir à certaines remarques sur le sujet. Pour tous les demandeurs d'emploi, quel que soit leur âge, la probabilité de retrouver un emploi diminue avec le temps passé au chômage. C'est un fait incontestable que les économistes appellent la dépendance de durée. Ce phénomène est encore plus marqué pour les seniors. Plus vous restez longtemps au chômage quand vous avez plus de 55-57 ans, plus la probabilité de retrouver un emploi devient faible pour diverses raisons, notamment parce que les employeurs jugent de manière très négative un senior qui est resté longtemps au chômage.
Il faut donc aménager le dispositif d'allocation chômage pour les seniors pour deux raisons : le report de l'âge légal de départ à la retraite ; les caractéristiques spécifiques du retour à l'emploi de personnes de cette tranche d'âge. Les récentes réformes ont ignoré cette problématique. Nous devons réfléchir à la manière de mettre l'accent sur le début d'épisodes de chômage, en particulier pour les seniors. C'est le sens de cet amendement.