Je suis assez d'accord avec M. Dharréville : une fois supprimés les deux premiers articles, le texte n'a plus beaucoup de sens.
En revanche, prétendre que l'Ondam connaîtrait une croissance historiquement basse est tout simplement faux : entre 2015 et 2019, il augmentait en moyenne de 2,4 % par an, contre 4,8 % cette année hors dépenses de crise. Les dépenses ont crû de 50 milliards d'euros par an ces cinq dernières années.
Sans doute arrivons-nous au bout d'un système : la sécurité sociale, créée en 1945, quand le pays comptait beaucoup de cotisants et peu de bénéficiaires, ne peut plus fonctionner comme avant. Nous devons réfléchir à la transformation du financement de notre système de santé. J'ajoute que le PIB par habitant en France est inférieur de 14 % à celui de l'Allemagne et de 18 % à celui de la Belgique. L'enjeu est donc aussi, comme notre majorité s'y emploie depuis sept ans, d'augmenter la richesse par tête pour assurer la pérennité de notre système de sécurité sociale.
Je suis évidemment défavorable à la suppression de l'article 2, qui n'est qu'une photographie de l'année 2023 et ne préjuge nullement des éventuelles réformes à venir – mais je sais que cet argument ne vous convainc pas.