Si le constat n'a rien de nouveau et n'est en rien lié à l'engagement quotidien des professeurs, qui font un travail remarquable, il n'en est pas moins alarmant : les deux tiers des décrocheurs sont issus de la voie professionnelle, la moitié des bacheliers professionnels obtient un diplôme supérieur, la moitié des diplômés de cette voie s'insère dans l'emploi. De telles statistiques nous obligent collectivement à agir. Nous avons en commun d'estimer que nos enfants doivent pouvoir trouver leur place au sein de la société, mais notre désaccord demeure profond s'agissant du fait que, pour nous, la voie professionnelle doit être professionnalisante, c'est-à-dire offrir des chances. Le fond du problème réside dans votre remise en cause du modèle de la voie professionnelle à la française, conciliant scolarité et formation en entreprise.