Moi, je n'ai jamais dit que 80 millions d'euros ne représentent pas grand-chose ! Par ailleurs, ce sont 100 millions d'euros qui ont été demandés par ceux qui se sont adressés au guichet du fonds d'urgence en faveur du bio, et nous avons déjà ouvert des crédits à hauteur de 90 millions d'euros – après 100 millions d'euros en 2023. Il ne manque donc pas 80 millions d'euros. Il y a déjà suffisamment de dépenses pour que nous n'ayons pas besoin d'en inventer ! Cela me rappelle le débat sur les MAEC lors de l'examen du budget pour 2024 : le président Coquerel, entre autres, avait estimé le besoin à 500 millions d'euros mais il s'est avéré qu'il était de 150 millions d'euros, comme je l'avais alors dit. Il ne sert à rien d'aligner les millions à l'aveugle.
Expliquez-moi où est la privatisation d'un système financé à hauteur de 680 millions d'euros par les assurances, 255 millions d'euros par l'État, 120 millions d'euros par de taxes et 184,5 millions d'euros par des crédits européens. Ce n'est pas parce que les assureurs, dont c'est l'expertise, vont sur place pour constater les dégâts qui sont ensuite indemnisés par de l'argent public provenant notamment de la contribution des agriculteurs que le service se trouve privatisé. Les assureurs font des constats, c'est un système vieux presque comme le monde qui fonctionne plutôt bien pour l'automobile, l'habitation et l'agriculture. Ce n'est pas une privatisation.