La décentralisation du second pilier de la politique agricole commune permet d'élaborer des dispositifs adaptés qui tiennent compte des différences de situation et de la diversité des régions agricoles. En effet, il n'y a pas une agriculture, mais des agricultures. Il est évident que les zones de moyenne montagne n'ont ni les mêmes rendements, ni les mêmes contraintes que les plaines céréalières.
Cela étant, il me semble regrettable que la décentralisation des aides non surfaciques se traduise par des différences de traitement d'une région à l'autre. Il n'est pas concevable que des priorités politiques régionales différentes aboutissent à des traitements financiers différents. Par exemple, il n'est pas normal que les mesures relatives à l'agriculture biologique ou aux jeunes agriculteurs varient d'une région à l'autre, avec des critères plus ou moins larges et des montants plus ou moins généreux.
Monsieur le ministre, comment justifiez-vous cette inacceptable rupture d'égalité ?