S'il peut y avoir des sous-exécutions liées au développement de certains programmes, ce n'est pas une volonté, d'autant que les moyens sont là.
En 2024, 2,3 milliards d'euros parmi les crédits de la mission Agriculture seraient classés comme favorables à l'environnement. Nous sommes en train d'affiner les choses, car il y a certains éléments avec lesquels je suis en désaccord. En effet, de nombreuses dépenses sont considérées comme neutres alors qu'elles ont des effets indirects positifs. C'est le cas, par exemple, des mesures de soutien de l'élevage, car cette activité permet de maintenir des prairies, c'est-à-dire des espaces ouverts, contribue à la lutte contre le risque incendie, ou encore participe à la préservation de la biodiversité. Cela peut faire débat, mais si vous me dites qu'il faut arrêter l'élevage pour obtenir une cotation environnementale plus favorable, je ne serai pas d'accord.
Or la cotation environnementale influence le regard que l'on peut porter sur les politiques publiques. Nous allons continuer à y travailler, sachant qu'il faut également comptabiliser les crédits affectés à la planification écologique. L'élevage est un parfait exemple des divergences que nous pouvons avoir : dans le Massif central, si cette activité disparaît, les prairies aussi – et ce que l'on pense être neutre pour l'environnement devient négatif.