La surexécution des crédits de la mission Agriculture, alimentation, forêts et affaires rurales illustre le soutien qu'apporte l'État quand il faut affronter des crises, qu'il s'agisse de la MHE ou du mildiou – sachant qu'à ces fonds s'ajoutent ceux du plan de relance et les près de 10 milliards d'euros issus de la PAC. Il n'était d'ailleurs pas tout à fait trivial de réussir à maintenir la part allouée à la France, certains de nos partenaires européens estimant que nous octroyons trop d'aides publiques à l'agriculture. Par exemple, dans ma circonscription, 40 % des 2,8 millions d'euros investis dans l'abattoir de Tarbes ont été financés par les fonds européens.
Cela étant dit, il me gêne un peu qu'il soit fait si peu de cas de la diversité de nos terroirs dans le budget de l'agriculture. Dans le Sud-Ouest, c'est une agriculture familiale et paysanne qui est pratiquée. Il serait bon que les documents budgétaires d'évaluation soient l'occasion d'objectiver ce qui est effectivement transféré vers ces territoires qui, plus que les autres, souffrent et subissent le changement climatique. J'ajoute qu'avec une telle structure des exploitations, il nous arrive de recevoir des agriculteurs dans nos permanences pour les aider dans leurs démarches d'obtention des aides.
Par ailleurs, je souhaite appeler votre attention sur les zones défavorisées. Eu égard aux règles européennes, ces zones peuvent représenter jusqu'à 10 % du territoire national – plafond dont nous sommes proches. Or leur répartition, qui date de 2018, est en décalage avec la réalité. J'ai en tête une douzaine de communes des coteaux de la zone d'Astarac-Bigorre – j'en parle d'autant plus facilement qu'elles ne sont pas dans ma circonscription – qui sont actuellement en déprise totale.