L'attractivité des métiers et des postes au sein du ministère, comme dans la fonction publique en général, suppose à la fois d'y consacrer des moyens et de donner un sens à ce que nous faisons. Les grandes stratégies que nous développons en matière de planification écologique des questions agricoles et forestières sont de nature, me semble-t-il, à susciter des vocations.
Par ailleurs, nous menons un travail de communication pour améliorer la diffusion et la visibilité de nos métiers. Nous avons ouvert un site internet de recrutement dédié aux métiers du ministère, qui présente la diversité de nos 250 métiers et offre chaque semaine des dizaines d'offres d'emploi sur tout le territoire.
Dans sa gestion des ressources humaines, le ministère adapte son fonctionnement pour offrir plus de souplesse aux recruteurs, notamment par le biais de la déconcentration des recrutements, de la diversification des supports de recrutement – incluant des CDI et des contrats d'apprentissage – et d'une politique en faveur du handicap. Il cherche à favoriser la fidélisation des agents grâce à un accompagnement individuel. Des moyens supplémentaires ont été alloués à la gestion des ressources humaines du ministère, qui manquait d'un plan d'ensemble, ce sur quoi nous avions été alertés à plusieurs reprises.
En matière de rémunération, le ministère adapte sa politique indemnitaire pour accroître son attractivité, pour ses agents tant fonctionnaires que contractuels. Nous allons adopter de nouveaux référentiels avec des progressions salariales significatives. Nous essayons donc d'œuvrer sur tous les fronts, de la rémunération à l'attractivité et au sens de nos métiers.
Le CAS DAR a fait l'objet d'un effort de simplification et de lisibilité. Les actions s'articulent depuis 2023 autour de neuf thèmes prioritaires, contre vingt-et-un auparavant, et trois modalités complémentaires. Les programmes permettent de mener des actions structurantes, jouissant d'une visibilité pluriannuelle. Les appels à projets compétitifs ont été profondément revus et les projets mieux ciblés.
Les appels à projets du PNDAR, désormais au nombre de trois, sont par nature concurrentiels. L'appel à projets « connaissances » vise à la production de nouvelles connaissances techniques, de nouveaux outils ou de nouvelles méthodes. L'appel à projets « co-innovation » vise à la co-conception d'innovations techniques, organisationnelles ou économiques, dans le cadre d'un partenariat entre plusieurs acteurs, en renforçant le continuum entre la recherche, le développement et la formation. L'appel à projet « démultiplication » vise à identifier les leviers permettant d'intensifier et de massifier l'adoption des innovations. Ces appels à projets sont publics et ouverts à tous les acteurs du développement agricole. Pour les deux dernières années, le taux de sélection est de 40 %.
Toutes les actions financées par le CAS DAR visent à rendre notre agriculture à la fois plus concurrentielle et plus verte, en massifiant la transition agroécologique.