S'agissant des aides aux entreprises, nous ne refusons pas le débat. Une revue de dépenses dans ce domaine a d'ailleurs été lancée, comme Bruno Le Maire et moi-même l'avons indiqué ici même lors d'une récente audition. Par ailleurs, les économistes Antoine Bozio et Étienne Wasmer ont été missionnés pour évaluer les allégements de charges : ces derniers sont-ils pleinement efficaces ? Bien positionnés ? Créent-ils suffisamment d'emplois ? Font-ils obstacle aux évolutions salariales – un phénomène que visait le Premier ministre en parlant, dans sa déclaration de politique générale, de « désmicardisation » ? En la matière, pas de sujets tabous entre nous.
S'agissant de la dette, nous avons un désaccord avec la Cour des comptes. Le dispositif en question ne change en rien le montant de la dette. Une dette est une dette. La question est de savoir si nous avons intérêt à isoler la dette covid. Certains ont proposé ce cantonnement pour mettre en évidence le fait qu'elle résulte d'un événement exceptionnel qui nous a tous affectés ; c'est cette option que nous avons choisie. Il s'agit aussi de se donner un horizon d'amortissement, car il faut bien rembourser cette dette ; cet horizon, c'est 2042. Bref, le procédé incite à rembourser plus vite tout en permettant clarté et lisibilité vis-à-vis des Français.
Je le répète, tout cela revient au même pour les investisseurs. Tout est agrégé et la dette covid est prise en compte de la même façon que la dette classique. C'est une question de présentation.