L'analyse de l'exécution budgétaire de la mission Engagements financiers de l'État nous conduit logiquement à évoquer la gestion de la dette publique, enjeu majeur pour les années à venir. La dynamique d'endettement et le niveau actuel de la dette publique placent notre économie, à plusieurs égards, dans une situation de vulnérabilité. Si nous voulons affronter les nouvelles crises et les défis de demain avec tous les moyens nécessaires, nous devons désendetter rapidement notre pays en couplant réduction de la dépense publique et renforcement de notre potentiel de croissance. Je sais que cette majorité y est très attachée.
En 2023, outre l'augmentation de la charge de la dette, qui se traduit par une hausse des crédits consommés dans le programme 117, je remarque qu'en réponse à une hausse très conséquente du besoin de financement par rapport à l'année 2022, l'État a repris la pratique de l'émission des titres de court terme, qui a contribué à augmenter la charge de la dette, puisque les taux courts se sont fortement accrus. Pour quelle raison l'État a-t-il repris cette pratique, qui fut très utilisée pendant la crise sanitaire ?
Par ailleurs, le besoin de financement de l'État s'est élevé à un niveau historique de 314,6 milliards d'euros en 2023, soit une augmentation de plus de 35 milliards d'euros par rapport à 2022. Comment expliquer une telle augmentation ?