Il ne faut pas confondre le CAS PFE, dont il est ici question, et la stratégie de l'État actionnaire. Le compte n'est certes qu'un outil budgétaire, mais au service d'une stratégie, qui a été refondée, publiée et explicitée autour des orientations suivantes : la souveraineté stratégique, le service public et les entreprises systémiques en difficulté. C'est donc autour de ces trois axes que nous mobilisons le CAS PFE, et j'ai cité à cet égard l'exemple d'Atos. Il ne s'agit donc pas d'une approche comptable et budgétaire, et c'est la raison pour laquelle j'ai dit que ce compte n'était pas toujours très adapté à l'annualité budgétaire. La stratégie l'emporte sur l'instrument – lequel remplit par ailleurs son rôle et se révèle assez pratique, mais au service d'une stratégie claire, qui a été réaffirmée.
Pour ce qui est de la dette, nous poursuivons en effet une politique volontariste de réduction du déficit public. Entre 2007 et 2013, lors de la dernière grande crise que nous avons traversée – celle de 2008 –, la dette a augmenté de 26 % et s'est accompagnée d'une montée du chômage et de difficultés sociales. Dans la période actuelle, elle a augmenté de 12 %, avec un taux de chômage historiquement bas et une croissance qui résiste. Il faut donc regarder avec un peu de prudence l'évolution de la dette.
Quant à la croissance, pour laquelle notre prévision a été ramenée de 1,4 % à 1 % pour tenir compte du ralentissement économique mondial, l'acquis est déjà de 0,5 %, selon les derniers chiffres publiés voilà quelques semaines par l'Insee. Je considère donc que nous sommes tout à fait en mesure d'atteindre l'objectif de croissance révisé que nous avons affiché pour cette année.