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Intervention de Thomas Cazenave

Réunion du mardi 28 mai 2024 à 21h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Thomas Cazenave, ministre délégué :

Pour faire face à l'étouffement du budget, la première chose à faire est de ne pas suivre votre programme qui correspond à une aggravation du déficit et à un accroissement de la dette. Vous le savez très bien, exonérer tous les moins de 30 ans de l'impôt sur le revenu, nationaliser les autoroutes et pratiquer des baisses massives de TVA se traduirait par 100 milliards d'euros de déficit en plus.

Nous allons ramener le déficit à 5,1 % cette année, et nous nous sommes d'ailleurs exprimés ici même à ce propos avec Bruno Le Maire. Nous avons pris – ce qui ne s'était jamais fait – un décret de réduction de 10 milliards d'euros de la dépense de l'État et allons poursuivre cet effort de l'État, avec notamment une baisse de 5 milliards d'euros supplémentaires en mobilisant la réserve de précaution et en nous appuyant sur les travaux menés par les députés de la majorité avec le rapporteur général pour déterminer des recettes complémentaires. Certaines recettes n'ont pas été au rendez-vous, comme la contribution sur la rente inframarginale (Crim) de la production d'électricité. Un travail doit également être mené avec les collectivités territoriales pour atteindre cet objectif de 5,1 % de déficit. Au moment du débat sur les textes financiers, cet automne, nous fixerons un objectif de déficit de 4,1 %. Nous avons déjà eu l'occasion de débattre de cette trajectoire lors de la présentation du programme de stabilité.

Pour ce qui est des OATi, votre position est terriblement paradoxale. Vous dites que vous ne recherchez pas l'intérêt des investisseurs, mais celui des contribuables et des Français, or l'intérêt de ces derniers est que nous émettions la dette la moins chère possible, ce qui suppose que les investisseurs soient nombreux, largement répartis, et que nous leur proposions des produits qui répondent à leurs demandes. Votre idée de resserrer progressivement la base des investisseurs afin qu'ils soient à 100 % français se traduirait par une dette beaucoup plus chère. Nous avons besoin d'investisseurs diversifiés. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle notre dette est liquide et peu chère. Je salue à ce propos le travail de toutes les équipes de l'AFT.

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