Contrairement à ce que l'on a pu lire ou entendre, la dette n'a pas augmenté de 1 000 milliards d'euros depuis 2017. Cette estimation s'appuie sur un raisonnement en euros courants.
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a publié hier une étude très intéressante. Elle estime que l'évolution du montant de la dette s'élève plutôt à environ 350 milliards d'euros si l'on se réfère au PIB en euros constants. Cela représente une augmentation de 12 % sur la période 2017-2023.
Cette hausse correspond à un certain nombre de politiques protectrices, tant lors de la crise du covid que de la crise de l'énergie – et je crois que nous avons bien fait de les mener. Le Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap) a d'ailleurs estimé que notre dette aurait été bien plus élevée si nous ne l'avions pas fait.
Je rappelle que, lors de la précédente grande crise qui a frappé le pays, l'augmentation de la dette avait été de 26 % entre 2007 et 2012 et s'était accompagnée d'une aggravation du chômage – ce qui n'a pas été le cas depuis 2019.