Madame la ministre, nous avons compris que le ministère de l'intérieur sera peu ou pas concerné par des annulations de crédits sur les 10 milliards d'euros d'économies annoncés. La Cour des comptes rappelle que les dépenses de personnel connaissent une forte hausse depuis 2017. Elle s'explique notamment par l'augmentation des effectifs, avec 13 724 recrutements supplémentaires dans la police et la gendarmerie entre 2017 et 2023. Cependant, différents exemples montrent que chaque département n'est pas loti de la même manière. Par exemple, la Seine-Saint-Denis est sous-dotée en effectifs de police judiciaire, avec un effectif réel de 120 fonctionnaires contre 129 en 2021. Pouvez-vous évoquer ces inégalités territoriales ?
Ensuite, nous nous dirigeons vers les Jeux olympiques les plus sécuritaires de l'histoire, ce qui ne correspond pas forcément aux Jeux olympiques populaires qui avaient été évoqués. Des contrôles administratifs seront notamment décidés sans intervention de la justice, à partir de fichiers extrêmement importants, particulièrement en vue de la cérémonie d'ouverture, ce qui interroge sur la proportionnalité des moyens déployés. Une cérémonie dans un stade aurait été à ce titre plus raisonnable. Quel sera le coût supplémentaire occasionné par la mobilisation des policiers et des gendarmes pour ces Jeux olympiques ?
Enfin, les opérations « Place nette » XXL ont fait l'objet d'une communication importante. J'ai écrit au ministre de l'intérieur, sans qu'il m'ait répondu pour le moment, afin de connaître les moyens budgétaires consacrés à ces opérations. Avez-vous des éléments à me communiquer à ce sujet ?