Intervention de Daniel Guillerm

Réunion du mercredi 22 mai 2024 à 17h15
Commission d'enquête sur les difficultés d'accès aux soins à l'hôpital public

Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) :

Je ne visais personne en particulier lorsque je parlais de « balkanisation ». C'est la vision qui prospère lorsque nous avons des rendez-vous à l'Assemblée nationale ou au Sénat : les parlementaires peinent à appréhender l'organisation du secteur libéral.

Les élus savent tous ce qu'est un Ssiad, un service de HAD ou un établissement de santé. Par contre, ils pensent que le secteur libéral est composé de professionnels indépendants, chacun travaillant isolément des autres. C'est en tout cas le ressenti que nous avons.

Concernant le décentrage du système, nous avons insisté sur le fait que nous ne souhaitons pas jouer le rôle de médecin. Nous exerçons un métier différent, complémentaire à celui des médecins, avec des compétences partagées. Je n'apprécie pas l'expression « transfert de tâches », car elle suggère une dévalorisation de notre travail – alors que nous assurons une prise en charge holistique et globale des patients.

Nous avons des compétences partagées sur les plaies, sur l'éducation thérapeutique et sur la prévention. Les consultations de prévention aux âges clés de la vie constituent, pour nous qui pouvons les réaliser, les premières consultations infirmières de prévention.

Décentrer le système, c'est prendre conscience que ce n'est pas parce que les médecins vont bien que tout le système va bien.

Concernant l'inéquité des distributions, il faut se rappeler que lors du « Ségur de la santé » les ressources destinées aux hôpitaux ont atteint un total de 20 Md€. Par comparaison, les ressources allouées à la médecine de ville se sont élevées 300 M€.

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