S'agissant du raisonnement macroéconomique, vous semblez dire que la dépense publique est l'unique moteur de la croissance. Mais la demande publique, c'est 200 milliards d'euros : l'investissement des entreprises, c'est trois fois la demande publique ; les exportations, c'est quatre fois la demande publique ; la consommation finale des ménages, c'est six fois la demande publique. En baissant les impôts, vous améliorez le revenu disponible des ménages et vous relancez la consommation finale ; en baissant les impôts des entreprises, vous améliorez leur compétitivité et donc leur capacité à exporter, mais aussi leur capacité à investir. Vous agissez ainsi sur trois moteurs : la consommation finale, les exportations et les investissements, qui représentent bien davantage que la demande publique.