Je ne suis pas certain que la qualité des prévisions de croissance pour 2024 fasse partie du périmètre de la commission d'enquête. Je souligne que ceux qui se targuent d'avoir vu juste en 2024 avaient eu tort en 2023. Il faut rester modeste.
S'agissant de la fameuse note de Bercy du 7 décembre 2023, à cette date, la loi de programmation mais aussi la loi de fin de gestion avaient été votées ; le budget était en discussion au Sénat. J'aimerais bien savoir ce qui aurait pu être fait, d'autant que cette note se trompait sur les prévisions – elle évoquait un déficit à 5,2 % – et conseillait surtout, au vu des niveaux d'incertitude, de ne rien faire.
Vous dites que la dette peut être une bonne chose si elle est utile. Je voudrais revenir sur les grandes mesures qui ont eu un impact sur la dette, notamment pendant la période du covid : chômage partiel, prêts garantis par l'État, bouclier énergétique, indexation des prestations sociales… Y en a-t-il certaines que vous n'auriez pas prises ?
La commission des finances pourrait-elle calculer le coût des amendements budgétaires déposés par les différents partis ? Cela éclairerait notre commission sur les conséquences sur notre dette des propositions des uns et des autres.
M. Mélenchon dit que la dette, c'est de la rigolade ; je ne prends évidemment pas ces propos au premier degré, mais vous divisez vous-même la dette par huit, c'est-à-dire sa maturité. J'aimerais comprendre le raisonnement qu'il y a derrière : personne d'autre ne le fait, ni les particuliers ni les collectivités territoriales.