Je m'appuie notamment sur les chiffres que vous a donnés M. François Ecalle. L'augmentation de la dette a été supérieure de 12,6 points à celle que l'on a connue sous le mandat précédent, ce qui ne constitue pas un écart considérable. Le moins que l'on puisse dire est que cette hausse n'est pas inédite. Je pense donc qu'il faut, en effet, relativiser cette évolution. Une fois encore, la dette aurait pu être moindre : je conteste la baisse des recettes de 60 milliards et, surtout, leur fléchage, qui explique une partie des déficits. Si l'on avait agi autrement, on disposerait de marges supplémentaires pour investir en faveur de l'environnement. La seule dette insoutenable, que l'on ne peut pas transférer à nos enfants, est la dette écologique. La dette financière, elle, est annulable, reportable, négociable, au moins dans le cas de la France.
Il faut examiner la charge de la dette au regard de la production de richesses du pays. Il n'y a pas de raison que cette dernière se transforme complètement, quelles que soient les politiques menées. Autrement dit, on ne va pas devenir un pays pauvre. Le montant de la charge de la dette annoncé pour 2027 est un maximum, car tout dépendra de l'évolution des taux mais, quoi qu'il en soit, nous pourrons l'assumer. Ne nous faisons pas peur !