C'est M. Husson qui a révélé les éléments. Je pense en particulier à une note interne à Bercy, élaborée dans les derniers jours de l'examen du budget, qui lançait une alerte sur le risque de dérapage du déficit. M. Thomas Cazenave l'a publiée et nous l'a transmise. Il aurait été souhaitable que l'on débatte de ces nouvelles estimations mais le 49.3 nous a privés de cette possibilité. Comme je l'ai dit, on a eu affaire non pas à de l'insincérité, mais à une succession d'erreurs. Des parlementaires appartenant à peu près à toutes les oppositions, de concert avec plusieurs institutions, ont signalé que, compte tenu de la situation économique en 2023, les recettes financières assises sur la TVA et l'impôt sur les sociétés devraient être moins élevées que prévu. De même, nous avons été nombreux à dire que la prévision de croissance de 1,4 % pour 2024 n'était pas réaliste. Nous n'avons rien inventé : il suffisait d'écouter les institutions. Cette accumulation d'erreurs, qui est apparue de manière évidente quelques mois après le vote du budget, devrait incliner l'exécutif à faire preuve d'un peu plus d'humilité.