Nous ne prévoyons pas les taux – c'est un exercice très difficile. Nous ne pouvons pas, quand les taux sont bas, émettre davantage de dette pour anticiper une future hausse : ce serait prendre un pari, et je ne suis pas là pour parier. Par ailleurs, notre intérêt est d'émettre la dette dont l'État a besoin pour se financer, mais pas de « surémettre » : l'épargne que nous mobiliserions ne serait pas utilisée ailleurs, pour financer les ménages ou les entreprises. Notre rôle est d'émettre le montant de dette jugé nécessaire pour assurer les besoins de financement de l'épargne.
Concernant notre réaction face à la montée des taux d'intérêt, j'insiste sur le fait que l'AFT se finance en restant prévisible et régulière, mais aussi flexible, en fonction de la demande des investisseurs. Grâce à cela, nous avons pu nous financer à des moments où les taux d'intérêt étaient négatifs, comme nous pouvons nous financer maintenant qu'ils sont à 3 %.