Les sondages réalisés par la Banque de France et le Fonds monétaire international (FMI) nous permettent effectivement de connaître le profil de ceux qui investissent dans la dette française. Certains fonds souverains placent l'épargne collective de leur pays. Permettez-moi de souligner qu'il existe des fonds souverains dans bon nombre de pays du monde – la Norvège, par exemple, dispose d'un fonds de ce genre pour placer ses excédents.
Les taux d'intérêt dépendent évidemment avant tout des taux directeurs. Cependant, ils dépendent aussi de nombreux paramètres que j'ai énumérés tout à l'heure : la situation des finances publiques, les perspectives de croissance, les réformes structurelles, la solidité institutionnelle du pays, la politique d'émission… Beaucoup d'événements peuvent jouer sur les taux. Les investisseurs tiennent notamment compte de la capacité d'un pays à mettre en œuvre des réformes et à prendre des décisions. Pour autant, il est très difficile de déterminer, à un moment donné, quel événement a fait évoluer les taux, dans quelle direction et dans quelle proportion. Une dégradation de la trajectoire des finances a clairement un impact sur les taux, étant entendu qu'il ne faut pas tenir compte uniquement du déficit actuel, mais également des perspectives de déficit et de la capacité du Gouvernement à tracer une trajectoire témoignant d'une maîtrise de la dette – ce que fait le programme de stabilité.