Je salue l'ensemble des agents de l'AFT, dont le travail est unanimement reconnu sur la place.
Quels sont, à vos yeux, les déterminants de l'évolution des écarts de taux entre grands pays émetteurs, les spreads, depuis 2017 ? La parole politique a-t-elle une influence ? En d'autres termes, l'expression d'un doute sur la crédibilité de la politique économique et budgétaire de la France peut-elle « désinciter » les marchés à nous prêter à bon taux ?
Quelles sont vos relations avec les autres émetteurs de dette ? Faire de l'AFT l'émetteur unique de dette publique française serait-il un progrès en ce que cela permettrait de réduire les coûts d'endettement ? Vous semble-t-il possible d'isoler la dette sanitaire des comptes sociaux comme nous l'avons fait pour la dette sanitaire de l'État ?
Votre agence gère également certaines dettes qui ne sont pas retracées dans le programme 117. Je pense notamment à la dette de la SNCF, reprise à hauteur de 35 milliards d'euros, dont 27 milliards restant à amortir. Quelles en sont les caractéristiques ?
Vous avez mentionné différentes méthodes d'émission, en particulier l'adjudication et la syndication. Ont-elles évolué au cours des dernières années ? Pour quelles raisons une méthode est-elle privilégiée plutôt qu'une autre ?
Constatez-vous une divergence entre les taux d'intérêt actuels et ceux qui figurent dans le programme de stabilité ? Faudrait-il augmenter la charge budgétaire par rapport à ce qui est prévu ?
Vous avez évoqué la nécessité de refinancer des dettes qui arrivent à échéance chaque année. Pourriez-vous isoler, dans votre programme d'émissions depuis 2017, ce qui relève du refinancement de dettes arrivées à maturité durant ce quinquennat et le précédent, afin de différencier ces émissions des nouvelles ?
Vous avez souligné le besoin de recourir aux OAT indexées pour protéger les épargnants du risque inflationniste. Est-ce aussi une façon de protéger les épargnants nationaux, qui détiennent un quart de ces obligations ?
Enfin, M. le président se demandait, au fond, si l'on pouvait repousser un investisseur sur la base de critères politiques ou géographiques. Savez-vous si d'autres grands pays agissent de la sorte ?