On ne peut pas faire la comparaison sur une année donnée ; il faut raisonner sur longue période. Nous avons effectué l'exercice dans le rapport d'activité 2022, publié en 2023. Si l'on prend en compte uniquement les charges d'intérêt, on constate un gain jusqu'en 2022, puis une perte en 2023 et 2024. Cependant, il faut garder à l'esprit le caractère théorique d'une telle simulation. D'abord, si nous n'avions pas émis d'obligations indexées, nous aurions dû émettre davantage d'obligations nominales, donc augmenter l'offre, donc hausser le coût global de cette catégorie. Autrement dit, nous n'aurions pas bénéficié des avantages liés à la diversification des investisseurs. Ensuite, lorsque l'inflation augmente, les recettes fiscales sont plus élevées, et inversement. Émettre des obligations indexées réduit donc la volatilité du solde budgétaire – ce dernier est alors moins sensible aux fluctuations de l'inflation. Pour établir des modèles de calcul de la part optimale d'obligations indexées, on simule un très grand nombre de scénarios macroéconomiques, donc de variations des taux d'intérêt ; la proportion optimale s'établit entre 10 et 20 %, avec une moyenne de 17 %. Nous en émettons environ 10 %, donc dans le bas de la fourchette.