Je confirme votre lecture de l'annexe 16. Cette évolution du capital était envisagée, mais non prévue initialement. Lors de la signature du contrat de concession, il était prévu que 100 % du capital soit apporté par les quatre actionnaires précédemment cités.
S'agissant des questions sur l'énergie solaire, ce projet n'était pas une demande de l'État dans le cadre de l'appel d'offres. Nous avons abordé ce dossier avec l'idée de créer une autoroute de nouvelle génération. La contribution du flux libre est importante à cet égard, mais nous aurions également pu évoquer les bornes de recharge ou les aires de covoiturage. Il est important de noter que certaines zones délaissées pourraient être utilisées pour développer les énergies renouvelables. Nous avons donc envisagé cette question sous un angle environnemental. Vous avez mentionné l'annexe 12, qui traite des questions environnementales, et le paragraphe qui fait référence à une ambition environnementale dans le cadre du projet solaire. Cette ambition, c'est que la production d'électricité consommée par les véhicules empruntant l'autoroute soit en grande partie fournie par l'électricité produite sur les emprises de l'autoroute. Nous raisonnons en termes d'équivalence, et visons une logique d'autoconsommation vertueuse. Pour nous, l'enjeu concerne moins le volet financier que les aspects d'environnement et de décarbonation. Quant au calendrier de mise en œuvre de ce projet photovoltaïque, celui-ci existera le jour où nous disposerons d'une autorisation environnementale, pour laquelle aucune demande n'a encore été effectuée. La réalisation de ce projet prend du temps, car nous nous consacrons pleinement à la construction de l'autoroute, qui a traversé différentes épreuves, à l'image de la hausse des taux ou de l'inflation subie par le constructeur et la société concessionnaire. Par ailleurs, certaines terres envisagées pour la ferme solaire pourraient avoir d'autres destinations, et pourraient potentiellement revenir à l'agriculture. Il nous semble donc plus avisé d'attendre que la situation évolue et de laisser la concertation se dérouler afin de réserver à la ferme solaire des terres délaissées, sans autre usage possible. Nous prenons donc du temps, car nous sommes conscients de la sensibilité de ces questions, et des attentes de certains agriculteurs. Il est préférable de s'accorder le temps nécessaire plutôt que d'avancer précipitamment et de prendre des décisions que nous pourrions regretter plus tard. Cette ambition est très forte et nous allons poursuivre ce projet, dont nous définirons ultérieurement les modalités, dans un climat serein, lorsque la concertation aura permis de bien identifier les terrains retenus.