Il est difficile de répondre à la question : « Qu'est-ce qu'un bon député ? » Les citoyens disposent aujourd'hui de possibilités de contrôle sur les députés incomparables par rapport aux périodes antérieures. Le citoyen a les moyens d'exercer sa vigilance. C'est peut-être ce qui explique cette idée reçue s'agissant de la déconnexion des députés, qui me paraît avoir été déconstruite aujourd'hui. C'est une vue de l'esprit, issue notamment de la crise des Gilets jaunes et de l'exploitation politique qu'on a pu en faire, y compris à l'encontre des « novices », des nouveaux députés, alors qu'ils disposaient d'un ancrage politique déjà important, pas forcément en qualité d'élus mais en raison de leur expérience au sein d'associations par exemple.
Le problème me paraît surtout tenir à une question d'allocation de ressources. D'un point de vue matériel et financier, les ressources d'un député français me paraissent se situer dans la moyenne européenne. En revanche, un problème de perception du travail de député se pose.