Merci pour vos interventions, qui sont restées très concentrées sur le cumul des mandats. Plusieurs questions plus larges me paraissent toutefois se poser à l'issue de vos réflexions.
Être parlementaire, est-ce un métier, qui nécessiterait alors un cursus et une formation spécifiques ? Les seules conditions à remplir pour se présenter à une élection est d'avoir plus de 18 ans et d'être de nationalité française. Faudrait-il en prévoir d'autres ?
La question de la représentativité des parlementaires se pose également. Vous avez expliqué que l'évolution de leur sociologie lors de l'élection de 2017 restait finalement relative, et en avait probablement suivi d'autres. Néanmoins, elle a certainement permis d'ouvrir la fonction parlementaire à de nouveaux profils sociologiques. Des études ont-elles été menées à ce sujet ?
Le professeur Jean Garrigues a enfin souligné la nécessité de prendre en compte la perception du cumul des mandats par les concitoyens. À cet égard, je me refuse à parler de « déconnexion » des élus nationaux vis-à-vis de leurs territoires : il existe plusieurs manières d'être connecté à son territoire, qui peuvent notamment passer par la vie professionnelle ou associative. La Troisième République a malheureusement fait long feu et il est possible d'en tirer certaines leçons.