Depuis les deux quinquennats d'Emmanuel Macron, et déjà avant, une déconnexion croissante des élus nationaux avec les territoires s'observe, selon les sondages réalisés auprès des citoyens. Elle me paraît résulter de plusieurs phénomènes.
Le premier tient à l'évolution des cursus politiques, avec la disparition du cursus traditionnel consistant à passer progressivement d'élections locales aux élections départementales ou régionales, puis à l'élection nationale. Ce phénomène a été spectaculaire lors de l'élection de 2017, où très peu d'élus au sein de la majorité En marche disposaient d'expérience.
Le deuxième tient aux limitations imposées au cumul des mandats depuis les années 1980, qui déconnectent de fait les élus nationaux des réalités locales.
Le troisième est lié à la discipline croissante qui pèse sur les élus depuis les années 1920, évoquée par M. Roussel, avec la « République des partis », qui fait que l'élu perd son autonomie politique.